0%
loading
  

Sujets :

Matière médicale

Méthode homéopathique

a. Pathologie aiguë

b. Pathologie chronique

Thérapeutique homéopathique

a. Pathologie aiguë

b. Pathologie chronique




Homopathie   Matière médicale

SULFUR
Soufre sublimé et lavé S
(3CH)

Origine et description

Sulfur est le soufre sublimé et lavé : Sulfur sublimatum lotum ; il se présente sous la forme d'une poudre jaune pratiquement insoluble dans l'eau et l'alcool.

Action générale

Elément constitutionnel essentiel sous la forme de soufre minéral et de soufre organique, il intervient dans de nombreux processus enzymatiques primordiaux au niveau des étapes de synthèse de la matière vivante et énergétique indispensable au fonctionnement des organismes.

ROLE METABOLIQUE ET PLASTIQUE :

Il est illustré par :

  • la richesse en soufre des protéines de la peau et des phanères ;
  • l'action des mucopolysaccharides sulfates dans l'élaboration du tissu conjonctif et le déroulement de toute réaction inflammatoire ;
  • le rôle d'un autre mucopolysaccharide sulfate, l'héparine, à effet anticoagulant bien connu ;
  • ses localisations multiples, sous des formes diverses :
    • dans le foie d'où sont de plus détoxiqués de nombreux composés soufrés,
    • et dans de nombreux autres viscères,
    • la paroi artérielle,
    • l'appareil ostéo-articulaire,
    • le plasma sanguin.
  • le rôle des ponts disulfures dans le fonctionnement de nombreux systèmes enzymatiques.

L'EXPERIMENTATION PATHOGENIQUE

a montré que, de toute la matière médicale homéopathique, le soufre est le médicament qui agit le plus largement et le plus profondément. On note en effet des symptômes au niveau :

  • de la peau,
  • des muqueuses,
  • des séreuses,
  • du tissu conjonctif,
  • de la circulation sanguine, artérielle et veineuse, où il provoque des phénomènes de congestion en particulier des systèmes portes,
  • du foie.

En résumé, le soufre dilué et dynamisé :

  • influence favorablement un grand nombre de manifestations inflammatoires subaiguës ou chroniques ;
  • contribue à la régulation de la circulation sanguine artérielle et veineuse ;
  • favorise la détoxication hépatique.

Il sera le principal médicament du mode réactionnel psorique (voir plus loin).

Modalités et sensations

A - SENSATIONS :

  • Sensation de brûlure :
    • à la plante des pieds, avec recherche de la fraîcheur dans le lit ;
    • au vertex, à la paume des mains ;
    • au niveau de la peau, des muqueuses, des régions congestionnées, des hémorroïdes, des varices.
  • Sensation de chaleur, plus rarement de froid.
  • Prurit s'aggravant à la chaleur du lit, au contact de la laine.
  • Douleurs d'élancement, de tiraillement, de déchirure, …

B - MODALITES :

AGGRAVATION :

  • à la chaleur du lit ; à la chaleur confinée ;
  • à la chaleur en général, mais le malade est sensible à l'air froid, aux bains froids ; il prend facilement froid, en se découvrant ou au moindre courant d'air ;
  • par temps humide, par les lotions froides ;
  • par les applications humides chaudes ;
  • par la station debout immobile ;

AGGRAVATION :

  • au repos ou au contraire pendant le mouvement ;
  • en se redressant, en se levant d'un siège ;
  • après le sommeil ;
  • à onze heures du matin ;
  • périodiquement (rythme de 7 ou 14 jours).

AMELIORATION :

  • par le temps sec et chaud (ni trop chaud, ni trop froid) ;
  • par le mouvement, parfois par le repos.

Certaines modalités ci-dessus décrites ont une apparence contradictoire. Elles peuvent en fait se rencontrer chez un même patient au cours du nycthémère ou au cours de l'évolution de sa pathologie.

Ces modalités alternantes sont en fait caractéristiques d'un mode réactionnel global qui justifiera, selon les moments, des médicaments complémentaires différents.

C - SIGNES CONCOMITANTS :

  • Rougeur des orifices : bord des paupières, méat de l'oreille (ou de toute l'oreille), bord des narines, des lèvres, de la vulve, du méat urinaire, de l'anus.
  • Sécrétions irritantes.
  • Désirs et aversions :
    • grande soif et peu d'appétit ;
    • désir de sucreries, de boissons alcoolisées, de mets relevés ;
    • aversion pour la viande.
  • Diarrhée la nuit et surtout le matin, impérieuse, forçant à sortir du lit.
  • Sommeil léger.
  • Transpiration :
    • sueurs locales mais pouvant devenir générales, fétides ;
    • transpiration très offensive aux aisselles et aux régions génitales.
  • Fièvre :
    • hyperhémie de la tête et du visage, continue ou par bouffées, pommettes rouges, pieds froids ou bien plantes et paumes brûlantes ;
    • grande soif ;
    • peau très sèche et brûlante, puis transpirations partielles (nuque et occiput) ;
    • sueurs acides, irritantes, sentant mauvais.

Mode réactionnel général

Sulfur est le médicament homéopathique le plus important du mode réactionnel général psorique *-** caractérisé par :

  • la périodicité des manifestations morbides ;
  • la coexistence, la succession et/ou l'alternance
    • d'affections cutanées, récidivantes, allergiques ou non,
    • avec de l'inflammation subaiguë ou chronique des muqueuses, des séreuses et
    • des phénomènes d'ordre circulatoire, digestif et/ou hépatique ;
  • la tendance aux maladies parasitaires ;
  • le manque de réaction aux médicaments homéopathiques pourtant bien indiqués.

Chez un malade dont les antécédents héréditaires et personnels sont en faveur de ce terrain, une réaction insuffisante ou nulle au traitement justifie l'administration de quelques doses de Sulfur en dilutions élevées, 9 à 30 CH. Il est aussi de bonne technique de le prescrire en cas d'observation défective*.

Mais une étude approfondie des antécédents du malade et l'examen clinique actuel décèlent souvent une ou plusieurs caractéristiques du terrain de Sulfur :

  • existence d'une dermatose récente ou ancienne avec prurit volontiers suivi d'une sensation de brûlure, aggravé à la chaleur du lit ou par le contact de l'eau ;
  • des sensations de brûlure s'aggravant à la chaleur, particulièrement celle du lit ;
  • brûlures au vertex, à la plante des pieds mais aussi au niveau des muqueuses irritées ;
  • des sécrétions ou excrétions d'odeur désagréable, irritantes, provoquant de la rougeur autour des orifices d'élimination (orifices narinaires, anus, ... ) ;
  • une rougeur anormale des orifices du corps, provoquée par des phénomènes congestifs localisés : lèvres rouge vermillon, bord des paupières, oreilles ;
  • des troubles circulatoires artériels (H.T.A.) et surtout veineux : congestion portale, hémorroïdes qui démangent (anus irrité), varices (plus marquées à gauche).

Un malade présentant ce mode réactionnel général, évocateur de Sulfur, consultera pour un syndrome fonctionnel plus ou moins localisé, volontiers allergique et/ou pour des manifestations lésionnelles tissulaires dont nous allons voir les principaux tropismes. Pour chacun d'eux, il reste sous-entendu que l'indication de Sulfur dépend de la prise en compte de l'ensemble du cas, des antécédents héréditaires psoriques du malade et de son passé pathologique depuis la première enfance.

-------------------------------------

* - D. DEMARQUE - "Techniques Homéopathiques" - Editions Boiron 1989, page 73 et suivantes.

** - J. JOUANNY, J. B. CRAPANNE, H. DANCER, J. L. MASSON - "Thérapeutique Homépathique" Tome II (Possibilités en pathologie chronique) - Editions Boiron 1988, page 13 et suivantes.

* Une observation est dite défective lorsqu'il n'y a pas de caractéristique homéopathique évidente.

-------------------------------------

Type sensible

Un "type sensible" est défini, rappelons-le, par un ensemble caractéristique de tendances morbides, par une morphologie et un comportement caractérologique particuliers.

L'importance thérapeutique et les multiples relations médicamenteuses de Sulfur en font le médicament central de la matière médicale homéopathique. Tous les sujets sont susceptibles de bénéficier un jour ou l'autre de sa prescription.

Toutefois, les médecins homéopathes ont essayé de décrire des sujets plus sensibles que la moyenne à l'action de Sulfur.

TENDANCES MORBIDES

Les tendances morbides des sujets sensibles dépendent essentiellement d'un terrain génétique particulier qui pourra présenter les différentes pathologies décrites dans le mode réactionnel général. On a vu qu'elles étaient très nombreuses :

  • pathologies cutanées, muqueuses, séreuses,
  • pathologies circulatoires,
  • troubles métaboliques, hépatiques,…
  • pathologies successives, simultanées ou alternantes entre ces différentes cibles,…

MORPHOLOGIE

Les essais de systématisation typologique restent par définition en dehors de la voie expérimentale qui a permis de constituer la Matière Médicale. En pratique, ils ont l'avantage de mettre de l'ordre et de permettre une meilleure compréhension des relations médicamenteuses.

S'il n'existe pas à proprement parler un type sensible Sulfur, ce médicament va moduler et compléter cliniquement l'action de tous les médicaments dits constitutionnels (ceux qui sont issus de substances entrant dans la composition du corps). Avec Sulfur, la morphologie va donc être très variable.

C'est pourquoi, dans le sillage d'Antoine Nebel et d'André Rouy, Henri Bernard a décrit un "biotype sulfurique", qu'il situait au centre de la biotypologie homéopathique. Les autres biotypes s'ordonneraient par rapport à lui et formeraient, en s'associant dans des proportions variables, les nombreux types intermédiaires composant la majorité des hommes *.

Si l'existence réelle de ce biotype intermédiaire, parfaitement équilibré à tous points de vue, reste contestée (puisqu'un type sensible est par définition un type morbide), l'observation clinique de plusieurs générations de médecins homéopathes a tenté de décrire des comportements de sujets plus sensibles que la moyenne à l'action de Sulfur.

----------------------------------------

(54) - Henri BERNARD - "Traité de Médecine homéopathique" - Unda - Van den Broèl - p. 158 et suivantes.

----------------------------------------

COMPORTEMENT

Gras ou maigres, leur comportement en bonne santé est celui de sujets optimistes et actifs. Ils deviennent grognons, irritables et paresseux en phase de morbidité, surtout le maigre, plus vulnérable.

Le désordre, la saleté et la négligence, la tendance à philosopher sont des signes caractérologiques hypertrophiés depuis la description de Nash * du "philosophe en haillons" : très contingents, ils ne sont évidemment pas pathogénétiques.

"Le sujet gras est rond, pléthorique, heureux de vivre. Il a toujours trop chaud. Bon vivant, gai, cordial, très ouvert et sociable, c'est un hyperactif. Doué d'une très grande résistance physique, il se dépense sans compter physiquement et parfois intellectuellement. Impulsif, il réagit violemment contre les obstacles par des colères soudaines qui empourprent un visage déjà coloré. Incapable de rancune, il ne comprend pas le ressentiment de ceux qu'il accable de ses foudres. Sa colère n'est au fond qu'une manifestation bruyante de son expansibilité.

Le sujet maigre est grand, voûté, souvent fatigué, incapable de supporter la station debout immobile, sujet à une sensation très caractéristique de vide au creux de l'estomac vers 11 heures, avec fringale et faiblesse générale. Frileux, il supporte mal la forte chaleur et n'est jamais satisfait du temps, sauf si le climat sec n'est ni trop chaud ni trop froid.

Le sulfurique maigre n'a pas l'endurance et la santé des types gras. Son instabilité neuro-endocrinienne provoque des alternances de sthénicité et d'asthénicité d'autant plus marquées qu'il se rapproche du phosphorique. L'activité reste dominante dans les bonnes périodes. Il retrouve alors l'optimisme fondamental du sulfurique, sa sociabilité, son extraversion. Sous l'influence de la fatigue il devient irrésolu et paresseux. Cette paresse physique, liée à l'asthénie, peut aller de pair avec une activité intellectuelle qui peut s'exercer dans la bohême et le désordre. Nous retrouvons le portrait de Nash." C'est une caricature et il est préférable de se méfier des caricatures pour baser une prescription sérieuse.

Nous ne rapportons ces descriptions que pour les placer dans le contexte historique des différentes hypothèses formulées depuis Hahnemann. Des spécialistes non homéopathes ont d'ailleurs fait des hypothèses ontogénétiques similaires (Martiny).

En fait, toutes ces descriptions correspondent à des formes cliniques de sujets qui, par leur constitution et leur mode de vie seront enclins à des pathologies justiciables de Sulfur, et on a vu combien elles étaient nombreuses et variées.

Ces descriptions qui associent le somatique, le comportement et le psychisme paraissent attirantes et séduisantes pour une médecine qui se veut holistique, mais elles peuvent être génératrices d'erreurs conceptuelles et sources de confusions par les possibilités qu'elles offrent de sortir de la cohérence de la méthode homéopathique.

Rappelons en effet que celle-ci conseille de ne prendre en compte, pour déterminer la prescription de médicaments homéopathiques :

  • que les symptômes pathognomoniques de la maladie (anatomo ou physio-pathologiques) associés aux
  • symptômes caractéristiques du mode réactionnel du malade dans cette maladie,

    symptômes qui ont leur image en miroir dans la pharmacologie de substances médicamenteuses, condition sine qua non pour que ces substances soient "homéopathiques" aux symptômes du malade.

Or, plus un polychreste a de possibilités thérapeutiques (Sulfur, Arsenicum album, Phosphorus,...), plus il peut convenir à des sujets de morphologies et de comportements différents. Affirmer ensuite que la prescription a été justifiée par ces morphologies ou ces comportements constitue une erreur syllogistique contraire aux principes fondamentaux de l'homéopathie.

----------------------------------------

* - NASH E. B. - "Guide de thérapeutique homéopathique". Trad. de la 3e éd. américaine (1907) par R. Demarque. Editions Boiron - 1984.

----------------------------------------

Principales indications cliniques et posologie

A - INDICATIONS AIGUES OU SUBAIGUES

Du fait de l'implication du soufre dans les mécanismes généraux de régulation, Sulfur est indiqué :

  • Dans les états fébriles aigus : continus ou rémittents, avec hyperhémie céphalique, pieds froids ou plantes brûlantes, peau sèche et chaude.
  • Dans les fièvres éruptives.
  • Dans les inflammations aiguës (cutanées, muqueuses, séreuses ou du tissu conjonctif).

Dans ces indications, pour éviter une aggravation des processus congestifs ou inflammatoires - avec éventuellement risque de suppuration dans une cavité fermée - il faut utiliser Sulfur en dilutions suffisamment élevées.

Une dose en 9 ou 15 CH, prescrite au début de l'affection, accélère l'évolution et précise le tableau caractéristique.

B - INDICATIONS CHRONIQUES

1 - CUTANEES

  • Prurit aggravé à la chaleur du lit.
  • Toutes formes de dermatoses (érythémateuses, vésiculeuses, suintantes ou sèches) pourvu qu'elles aient comme dénominateur commun un prurit aggravé à la chaleur du lit et par l'eau (froide ou chaude) ; le prurit voluptueux est suivi d'une sensation de brûlure.
  • Eczémas atopiques ou de contact de toutes formes et localisations.
  • Prurigo strophulus.
  • Herpès.
  • Gale : un traitement externe est nécessaire pour détruire les sarcoptes ; Sulfur calme le prurit et modifie le terrain.
  • Tendances à la furonculose, aux orgelets itératifs, à l'acné pustuleuse.
  • Blépharite ciliaire.
  • Engelures.

    Sulfur peut aggraver momentanément une dermatose. Aussi quelques précautions techniques sont-elles nécessaires :

  • ne pas prescrire Sulfur trop bas et à répétition fréquente ;
  • il faut apprécier la susceptibilité réactive du patient en prescrivant par exemple :
    • Sulfur 9 CH, une dose-globules à dissoudre dans cinq cuillers à soupe d'une eau pure ; prendre une cuiller chaque jour en agitant la solution à chaque prise, puis
    • passer à Sulfur 15 CH de la même façon, puis si nécessaire à la 30 CH.

    En cas de réaction, stopper et attendre.

2 - RESPIRATOIRES

ALLERGIES RESPIRATOIRES

  • Coryzas spasmodiques périodiques ou apériodiques : nez sec facilement obstrué ou, au contraire, laissant couler un liquide brûlant, irritant le bord des narines. Fréquents éternuements. Prurit du nez.
  • Asthme, aggravé la nuit, amélioré en ouvrant la fenêtre et en respirant l'air frais.

Prescrire Sulfur 9 CH une dose hebdomadaire, puis en 15 ou 30 CH. Espacer ensuite suivant amélioration.

INFLAMMATIONS RECIDIVANTES DES MUQUEUSES RESPIRATOIRES

  • Rhinites chroniques avec écoulement purulent de mauvaise odeur. Nez enflammé, rouge, douloureux, saignant facilement.
  • Bronchites chroniques, avec toux grasse, expectoration verdâtre.

    Prescrire en doses hebdomadaires de 9 ou 15 CH.

3 - DIGESTIVES

  • Stomatites, aphtes.
  • Gastrites.
  • Migraines hépato-digestives ; migraines de fin de semaine.
  • Congestion hépatique surtout chez les gros mangeurs et fort buveurs ( Phosphorus, Nux vomica) :
    • foie congestionné et douloureux,
    • ballonnements et gaz intestinaux fétides,
    • constipation avec hémorroïdes brûlantes et prurigineuses,
    • diarrhée parfois, surtout au réveil. Il peut y avoir aussi du
    • subictère et des selles décolorées,
    • sensation de vide au creux épigastrique en fin de matinée avec besoin impérieux de manger ou de boire de l'alcool.
  • Colites et entéro-colites.

Prescrire cinq granules quotidiens de Sulfur 9 CH, en espaçant suivant amélioration ; en plus prescrire si nécessaire des hautes dilutions plus ou moins éloignées.

4 - ARTICULAIRES

Sulfur peut aider tous les autres médicaments de rhumatisme subaigu et chronique. Il est à éviter dans les arthrites infectieuses aiguës surtout s'il y a menace de suppuration. Par son action sur les synoviales, il complémente Bryonia. Sulfur agit au niveau de toutes les articulations avec quelques localisations préférentielles :

  • aux membres supérieurs : scapulo-humérales, poignets, première articulation du pouce ;
  • aux membres inférieurs : genoux ;
  • rhumatisme à marche ascendante.
  • Pelvispondylite au début ( Medorrhinum).
  • Lombalgies : aggravation en se levant de la position assise ; le malade ne peut se redresser que progressivement, il marche courbé et est amélioré par la marche.

Prescrire Sulfur 9 CH, cinq granules chaque jour, cinq jours sur sept, pendant des mois si nécessaire, avec des pauses thérapeutiques d'une semaine par mois. Espacer en se basant sur les rechutes douloureuses. Chez un goutteux, dont le terrain est en faveur de Sulfur, prescrire en hautes dilutions 15 ou 30 CH, une dose hebdomadaire ou une à deux fois par mois.

5 - CARDIO-VASCULAIRES

  • H.T.A. labile débutante. On retrouve les phénomènes de congestion localisée avec sensation de chaleur et de brûlure au vertex, aux pieds, à la poitrine et aussi les bouffées de chaleur, les bourdonnements d'oreille, les vertiges, l'impression de tête lourde.

    Dans l'hypertension artérielle, en particulier ménopausique, signalons l'intérêt de Strontium carbonicum*, médicament dont la sémiologie cardio-vasculaire est proche de celle d' Aurum metallicum et de Lachesis, mais dont les bouffées de chaleur et les céphalées congestives sont améliorées par la chaleur. Ce médicament est prescrit en 5 à 9 CH, une à deux fois par jour.

    Parmi les médicaments symptomatiques complémentaires, signalons encore Amyl nitrosum dont les bouffées de chaleur s'accompagnent d'angoisse et sont suivies d'une sensation de froid sur tout le corps et de sueurs abondantes. Ce médicament est à prescrire en 5 à 7 CH, une à deux fois par jour.

  • Insuffisance ventriculaire gauche au début :
    • palpitations,
    • dyspnée réveillant le malade la nuit, en montant un escalier ou par tout autre effort ;
    • oppression avec sensation de poids sur la poitrine ;
    • impression que le cœur est trop grand pour la cage thoracique.

Prescrire des doses hebdomadaires en 9 ou 15 CH.

6 - GENITO-URINAIRES

  • Incontinence nocturne d'urine chez l'enfant (qui présente par ailleurs le mode réactionnel du médicament) : hautes dilutions espacées.
  • Cystites chroniques, prostatisme : en 9 CH.
  • Vaginites, leucorrhées : en 9 CH.

7 - DIABETE

  • A titre de médication adjuvante dans le diabète gras : cinq granules en 9 CH, cinq jours sur sept.

----------------------------------------

(*) Le médicament serait indiqué aussi dans les séquelles douloureuses d'anciennes entorses de la cheville.

----------------------------------------