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Sujets :

Matière médicale

Méthode homéopathique

a. Pathologie aiguë

b. Pathologie chronique

Thérapeutique homéopathique

a. Pathologie aiguë

b. Pathologie chronique




Homopathie   Matière médicale

BAPTISIA TINCTORIA
Baptisia tinctoria (L.) R. Br.
Indigo sauvage
Légumineuses (TM)

Origine et description

L'indigo sauvage, herbe vivace de la famille des Légumineuses, pouvant atteindre un mètre de hauteur, est très répandue dans les bois et sur les sols stériles de l'est et du sud-est des Etats-unis.

La teinture-mère est préparée à partir de la partie souterraine (rhizome muni de nombreuses racines). Selon Guermonprez et collaborateurs, elle contient :

  • des hétérosides d'isoflavones (baptigénine, isobaptigénine) ;
  • des petites quantités d'alcaloïdes, dont la cytisine responsable de la toxicité de certaines Légumineuses ornementales : Cytise, Genêt d'Espagne.

Selon Bezanger-Beauquesne et collaborateurs, la drogue aurait un effet anti-infectieux et agirait sur les abcès et les ulcères, ceci en raison de la présence de polysaccharides de haut poids moléculaire à activité immunostimulante.

Action générale

Utilisée en Amérique du Nord comme cholagogue, Baptisia a été introduite dans la matière médicale homéopathique par le Docteur Thompson en 1857. T.F. Allen signale douze sources pathogénétiques dont plusieurs effectuées avec la TM. Le nombre de symptômes fiables est très restreint :

  • Céphalée avec visage chaud et congestionné, difficulté à penser et douleurs des globes oculaires, ou agitation ( Eupatorium perfoliatum).
  • Enduit jaunâtre sur la langue, constriction douloureuse de la gorge.
  • Distension abdominale et douleur de la région vésiculaire.
  • Sensibilité de la fosse iliaque droite avec borborygmes.
  • Diarrhée.

L'usage fréquent de Baptisia au siècle dernier dans les syndromes infectieux sévères, adynamiques, avec participation digestive, comme la fièvre typhoïde, avait permis à plusieurs auteurs d'ajouter des signes cliniques d'ordre général précisant l'indication de Baptisia dans les formes graves en comparaison avec Arnica, Pyrogenium… :

  • Grande prostration avec confusion mentale : le malade est assoupi, indifférent. Il sort à peine de sa somnolence pour répondre aux questions ( Arnica) et y retombe aussitôt.
  • Délire avec sensation que le corps est coupé en morceaux ; le malade s'agite en s'efforçant de les réunir.
  • Courbatures musculaires comme dans Eupatorium ou Rhus toxicodendron , donnant l'impression que le lit est trop dur ( Arnica).

Modalités et sensations

A - SENSATIONS :

  • D'endolorissement meurtri des muscles, des parties appuyées ; le lit paraît trop dur.
  • Sensation d'augmentation de volume de certaines parties du corps (tête, mains).
  • Tête lourde, pesanteur à la base du crâne.
  • Pesanteur sur les yeux, globes douloureux, surtout au mouvement ( Eupatorium perfoliatum).
  • Sécheresse de la bouche.
  • Goût amer.
  • Sensation de constriction du pharynx et de l'œsophage.
  • Endolorissement de la fosse iliaque droite.
  • Réveil la nuit, avec constriction de la poitrine, désir d'air frais au visage.

B - MODALITES :

AGGRAVATION :

  • par le mouvement.

AMELIORATION :

  • par le repos (le malade s'agite mais cela l'aggrave).

C - SIGNES CONCOMITANTS :

  • Désir d'air frais et d'eau froide sur le visage.
  • Soif d'eau froide.

Principales indications cliniques et posologie

  • Grippes à forme intestinale.
  • Syndromes infectieux sévères, en complément ou en relais de l'antibiothérapie.

Prescrire de la 5 à la 15 CH suivant le niveau de similitude : cinq granules deux à trois fois par jour.